Zimbabwe : des militants agissent pour mettre fin au mariage d'enfants dans tout le pays !

En décembre, des jeunes militants, des groupes communautaires et des ONG du Zimbabwe ont organisé divers événements et activités pour sensibiliser leurs communautés au mariage d'enfants et inciter directement les gens à s'engager à mettre fin au mariage d'enfants. Ces activités, qui se concentraient principalement sur les communautés où le mariage d'enfants est plus répandu, comprenaient du sport, des conversations avec les familles, des discussions en ligne et des événements avec des représentants du gouvernement.

L'Union nationale des étudiants du Zimbabwe (ZINASU) a ciblé deux zones différentes situées juste à l'extérieur de la capitale Harare : Seke Rural et Ziko Growth Point . Au lieu d'organiser des événements dans chaque zone, les étudiants militants ont fait du porte-à-porte pour s'adresser aux familles et aux travailleurs des entreprises locales. Ils ont discuté de la question du mariage d'enfants et ont demandé aux gens de prendre l'engagement. Au cours de leur campagne, ils ont reçu plusieurs demandes de visite d'écoles primaires et secondaires de la région, et l'équipe de ZINASU espère organiser des événements avec les écoles rurales au cours de la nouvelle année.

Deux communautés différentes ont organisé des événements sportifs, au cours desquels les participants se sont engagés à mettre fin au mariage d'enfants.

À Bulawayo , cet engagement a été pris par les participants au marathon #Run4Rights, organisé par Amnesty International et soutenu par le Women's Institute for Leadership Development.

Dans la communauté rurale de Luunga , les enfants et les jeunes ont participé à une journée d’activités sportives et la communauté s’est engagée à mettre fin au mariage des enfants (image principale ci-dessus) .

Help Her Heal est une plateforme en ligne de réponse rapide et de coordination qui a utilisé WhatsApp pour interagir avec des centaines de personnes sur le mariage d'enfants dans le cadre de la campagne. Help Her Heal a été créée pendant la pandémie mondiale pour fournir un service de réponse rapide aux femmes et aux filles victimes de violences domestiques et sexistes pendant le confinement.

Pour la campagne, les membres du groupe ont discuté du « rôle des tribunaux traditionnels dans la lutte contre la violence basée sur le genre, en particulier le mariage d'enfants » . Plus de 200 personnes se sont connectées chaque jour de la campagne. Un sondage auprès des membres a révélé qu'il y avait un accord unanime sur le fait que le mariage des enfants était un délit.

En outre, les participants ont proposé une série de mesures multisectorielles pour mettre fin au mariage d'enfants, notamment en s’engageant auprès des enfants et des parents, en encourageant les communautés à utiliser la loi pour signaler les mariages d’enfants et en plaidant pour que le système de justice traditionnelle adopte des mesures qui mettent fin aux mariages et unions précoces et forcés d’enfants et à d’autres pratiques traditionnelles et religieuses néfastes. La campagne s’est terminée sur une note positive, avec la montée au podium des acteurs de la lutte contre la violence sexiste pour partager leur travail et encourager de nouvelles mesures préventives. Il s’agissait de Padare//Enkundleni, Men’s Forum, une organisation qui promeut l’engagement des hommes, de Care Zimbabwe, une organisation de développement qui milite pour la parité des sexes et l’autonomisation économique, et de Ruvimbo Topodzi, une militante contre le mariage des enfants, qui a saisi la Cour constitutionnelle en 2015 pour que le mariage des enfants soit déclaré violation des droits de l’homme. Son procès a abouti à une loi qui criminalise le mariage d'enfants au Zimbabwe.

À Shashe , une zone rurale de la province de Masvingo , un événement a été organisé avec succès avec plus de 60 participants, parmi lesquels des écoliers, des agriculteurs, des représentants du ministère de la Jeunesse, du ministère de la Santé et de la Police de la République du Zimbabwe (ZRP). L'événement ciblait spécifiquement les écoliers âgés de 12 à 18 ans, profitant des vacances scolaires pour assurer une participation maximale. La Police a organisé une séance approfondie sur la maltraitance des enfants, en mettant l'accent sur les dangers des mariages précoces et des grossesses chez les adolescentes.

Le lycée de Kwekwe a également organisé un événement au cours duquel les élèves se sont engagés à mettre fin au mariage des enfants. Vous pouvez en savoir plus à ce sujet ici .